Le geek &
les couleurs

Un geek ne dort pas, il se met en veille !

La France a voté, mais a-t-elle choisie ?

Mariane guidant le peuple Delacroix
C'est officiel, Emmanuel Macron est le nouveau président de la Ve république. Certains d'entre vous sont heureux, d'autres sont exactement le contraire et pour tous les autres ?

Car il y a eu une grande abstention et elle devrait compter également. Si le candidat sortant compte 65 %, cela ne veut pas dire que 65 % des Français, en droit de voter, ont glissé son nom dans l'enveloppe. Donc si lors d'un vote il y a 99 % d'abstention et que le gagnant sort avec plus de 80 % cela ne signifie pas que toute la France a voté pour lui.

Je me pose la question : est-ce si terrible ? Les candidats en finale sont-ils tous exempts de bonnes intentions ? Sont-ils incapables de gouverner le pays convenablement pour s'abstenir de voter ?

Le vote est un droit qui n'a pas été acquis dès le départ. Des gens se sont battus, sont morts, pour que nous ayons le droit de donner notre avis. Non, ce n'est pas un droit, c'est un devoir. Que votre candidat favori ne soit pas arrivé au deuxième tour n'est pas une excuse. J'ai beaucoup entendu une phrase dans le genre : "Si ce n’est pas Untel, alors je vote Machin“. Donc si je ne reçois pas le cordeau bleu commandé, je prendrai une salade de pissenlit ? Donc si je ne me fais pas livrer ma Citroën rouge, je prendrai un Toyota bleu ? S’il n'y a pas de confiture de fraises, je prends de la pâte à tartiner aux noisettes ! Mais pourquoi ?

Je me pose la question : qu'est-ce qui pousse le Français dans de tels extrêmes ? L'égo du Français est-il si volumineux qu'il peut se dispenser de voter ? Le devoir de vote ne s'use que lorsque l'on ne s'en sert pas !

Le testament de David Lynch

Dale Cooper Twin Peaks 2015
Il y a deux ans, l'annonce d'une saison supplémentaire de la série culte de David Lynch a sonné l'alarme à bien des pacemakers. Les images floues de certains personnages sortis du méandre des créateurs me revinrent en mémoire à une vitesse ahurissante. Et puis tout d'un coup, c'est toute une époque d'une vie révolue qui me frappa au visage.

Pas aussi accros que les grands fans, puisque ne me remettant pas de la résolution du crime de Laura Palmer, j'abandonnais la saison suivante après quelques épisodes seulement. La diffusion tardive n'arrangeait pas les choses.

Mais maintenant, elle revient. La série Twin Peaks continue vingt-cinq ans plus tard et sonne comme le requiem de David Lynch. Plus de dix ans après son dernier film, le réalisateur de INLAND EMPIRE signe un aveux en forme de testament et une profonde amertume remonte dans le silence d'une époque.
On espère revoir la même chose, mais différemment. On s'attend à découvrir de nouvelles intrigues aux personnages déjantés, comme savent si bien le faire Lynch et Frost.

Le retour et l'angoisse du dernier épisode anticipent la frayeur de savoir qu'après cela tout ne sera plus pareil. Une page se tournera, dans notre vie, sur notre écran. Retourner à Twin Peaks est en fin de compte comme feuilleter un vieil album photo. Une fois refermé, on regarde sa vie passée dans le miroir de nos souvenirs.

La grâce est d'autant plus intouchable, car nous savons tous au fond de nous même que David Lynch signe là son projet le plus personnel et envoie une déclaration d'amour à ceux qui ont aimé son travail, un cri d'appel qui résonnera longtemps dans certains d'entre nous.

Un mois avec une Apple Watch

Vincent Muller - Le geek et les couleurs - Apple Watch
Oui, j'ai craqué. Moi qui disais il n'y a pas si longtemps, que jamais je n'achèterai cet accessoire, car je considère une montre assez futile. Ayant partout autour de moi la possibilité de connaitre l'heure, pourquoi donc m'alourdir avec un bracelet à 400 balles dont la beauté me laissait plutôt indifférent ? Je trouvais l'Apple Watch trop épaisse, trop carrée et je n'en comprenais pas l'utilité. De plus, après lecture dans la presse spécialisée, l’appareil ne tenait qu'une seule journée. Oh non ! Ayant déjà assez de choses à recharger quotidiennement, je ne me voyais pas brancher encore un iBidule supplémentaire.

Comment me suis-je retrouvé avec une telle atrocité autour du poignet ?

Tout à commencer petit à petit. Un sommeil léger, maintes fois interrompu au milieu de la nuit pour boire un verre d'eau. Je m’hydratais trop peu en journée. Accaparé par mon travail, il s'écoulait souvent toute une matinée sans quitter de mon siège.
J'ai tenté de faire des rappels dans Mac OS, mais entre le courrier entrant, et les autres messages, j’ai fini par ne plus voir les notifications sur la console du système.

Une montre me rappellerait de me lever, de bouger, d'aller boire, et ne servant qu'à ça, s'apparentait de plus en plus vers la solution idéale.
J'ai dû tout lire sur l'Apple Watch, histoire d'être bien sûr. L’accessoire n'étant pas donné non plus, j'y ai réfléchi plusieurs fois avant d'aller au magasin. Resté plus d'une heure, je me suis laissé tout expliquer et j'ai pu tester les deux tailles du cadran et comparer plusieurs couleurs de bracelets.
Comme souvent avec Apple, plus tu prends le modèle onéreux, plus tu en as pour ton argent. J'ai opté pour l'Apple Watch 2, car elle est étanche et son processeur est un peu plus rapide que l'ancienne génération.

Il m'a fallu plusieurs jours pour trouver un équilibre : le temps nécessaire pour essayer les différentes applications pour le "rappel d'eau", "listes de courses" (oui, je faisais mes achats alimentaires avec un iPhone, mais plus maintenant) et autres pour le sport.

L'épaisseur proéminente du cadran est devenue avec l’utilisation normale. L’époque des montres ultra-fines semble révolue. L'Apple Watch donne une élégance supplémentaire, comme un bijou. Pratique pour impressionner un client, par exemple.

Depuis, je me lève au moins une fois par heure, sinon l’Apple Watch vibre et m'envoie une indication. Je bouge plus, je bois deux litres d'eau par jour et dehors en me promenant, je la laisse calculer le nombre de calories brulées par mes exercices. Je dors mieux, je me déplace plus à pied qu'auparavant. L'application Activité contient un petit onglet "trophées". Elle vous donne une médaille virtuelle pour chaque étape surpassée. C'est idiot, mais c'est très gratifiant, puisque les premières sont reçues assez facilement. Puis on se surprend à regarder ce qu'il faut faire pour en avoir une supplémentaire.

Je n'utilise pas la fonction musique qui permet de copier une liste de lecture sur la montre. Pratique pour écouter ses morceaux favoris en faisant du sport.

Tous les deux jours, je place la montre sur un petit socle pour la recharger, mais je pourrais aisément attendre encore une journée additionnelle. Trois jours donc, pour me rappeler de me lever au moins toutes les heures, de prendre le temps de respirer correctement, de boire de l'eau et de cocher mes courses, c'est pas mal et en fin de compte c'est pas cher payé, car cette montre aide ma santé.

Ah ! Elle serre aussi à déverrouiller mon ordinateur, lorsque je me suis absenté. Avec un mot de passe assez long, j'apprécie de ne plus l'entrer à chaque session.

Au bout d'un mois d'utilisation, je trouve cet accessoire indispensable et je ne sors plus sans l'avoir autour du poignet.