Le geek &
les couleurs

Un geek ne dort pas, il se met en veille !

l'iPhone

Le premier iPhoneJ’ai économisé longtemps pour m’offrir le Sony Ericsson 770k. Je trouvais cet appareil beau et son capteur de 2 Megas pixels me donnait la possibilité de faire des photos de qualité. Je le possédais depuis quelques semaines quand Apple a présenté son iPhone.
Évidemment, j’ai suivi le show parfaitement orchestré par Steve Jobs et à la fin, je voulais avoir cet objet. Malheureusement, le prix de l’accessoire était trop considérable pour envisager sérieusement d’acquérir le dernier produit d’Apple.

Quelques mois plus tard, la société à la pomme sortait une version améliorée de son iPod : l’iPod touch. C’était comme l’iPhone, mais sans la fonction de téléphonie.
Légèrement moins onéreux, l’iPod touch me plongea dans le monde fantastique du tout petit. Telle une Alice, je m’émerveillais de chaque option, du moindre détail, et surtout de la simplicité à l’usage.
La synchronisation de mes contacts, des rendez-vous du calendrier, des adresses de sites internet, ainsi que mes courriels, était quasi instantanée entre l’iPod touch et mon iMac.
L’App Store, qui a ouvert en même temps que le téléphone, proposait à l’utilisateur des milliers de petits programmes en tous genres pour passer le temps devant son mini-écran.
Je ne sais plus toutes les applications que j’ai achetées, mais Hipstamatic m’a longuement suivi.
Au fil des versions, iOS devenait à chaque fois meilleur et intéressant.
Tout était bien dans l’univers, sauf que je baladais toujours avec deux appareils : mon téléphone Sony Ericsson et mon iPod touch. Et ça me gonflait gros !

Heureusement que mon chef, encore plus geek que moi (en fait ce n’est pas bien difficile), nous a offert un iPhone 3GS. Là j’ai eu l’impression d’arriver dans le monde moderne.
Ce petit appareil convenait à la plupart de mes activités : Twitter, Facebook (oui, à l’époque j’étais inscrit, mais ça, c’est une autre histoire), Hipstamatic, Mail, Safari. Il fallait tout essayer. Je me suis retrouvé en peu de temps avec plus de 130 applications et le téléphone était plein.
Deux ans plus tard, nous avons (mes collègues et moi) reçu un iPhone 5 et là je n’en croyais plus mes yeux. Le Retina donne un nouveau sens à la vue. Tout devenait facile à lire, mais ce qui était écrit petit.
Et c’était à peu près à cette époque que le sentiment de satiété arrivait. Dans la fièvre de l’élan, je continuais de me procurer des applications, mais j’y prenais de moins en moins de plaisir.
Pensant bêtement que la taille du téléphone était responsable de mon manque d’allégresse, j’achetais un iPhone 6 à sa sortie. Enfin quand deux mois après il y a en avait en stock.
Là j’ai connu un léger regain, puis tout est retombé, en douceur.

Cette faim du toujours plus, de nouvelles versions, m’intéressaient moins et je sombrais dans une lassitude sournoise. L’acquisition d’inédit iObjet ne m’apportait plus autant de dopamine qu’auparavant et lentement je délaissais le monde fabuleux d’Apple.

Par la suite, je suis retourné à un modèle plus petit et ce dernier ne me sert presque exclusivement qu’à téléphoner. Quelle ironie !