Le geek &
les couleurs

Un geek ne dort pas, il se met en veille !

Adobe Lightroom


Le cauchemar de la post production en photo


Aujourd’hui, je vais vous parler de la post-production de photographie digitale. Donc si vous ne prenez des clichés qu’au format JPG ou avec votre iPhone, pas la peine de parcourir le reste, cela vous ennuiera, à moins que vous aimiez cela, mais c’est une autre histoire.
Milieu des années 2000, les logiciels déchiffrant le format RAW des réflexes digital n’inondaient pas les rayons des magasins. Il y avait Capture One et les liseurs patauds livrés avec votre caméra.
Heureusement, Apple est venue sauver le monde avec Aperture, puis son concurrent est né quelques mois plus tard : Adobe Lightroom.
Comme souvent, l’interface de l’application Apple était épurée et bien pensée. Il était facile à l’utilisation et agréable pour créer un travail organisé, mais ça aussi c’est une autre histoire. Là, je fais un bond de huit ans et passe en 2013, où Apple jette l’éponge et abandonne son programme de développement professionnel.
Livré à moi-même, j’errai quelque temps comme un sans-abri à la recherche d’un nouvel outil pour retoucher mes fichiers RAW. Ayant testé à l’époque de sa sortie Adobe Lightroom, je me suis rabattue sur la seule application raisonnable. Et donc depuis cinq ans je corrige mes clichés sur ce détritus qui me donne la nausée et me dégoutte de la photographie.

C’te honte !


Alors pourquoi tant de haine pour ce qui reste au fond un simple programme ?
Ben, je l’avoue, j’ai utilisé Lightroom à reculons, car j’adorais Aperture : un dossier par projet, un dossier intelligent avec les images à développer, un dossier livre tout ça réalisé en quelques secondes. Une fois le projet exporté et le catalogue archivés, j’effaçais tout cela et voilà.
– Mais c’est pareil sous Lightroom ? me diriez-vous.
Eh bien non, c’est pire et cela ne pouvait pas être plus catastrophique. Mais laissez-moi vous expliquer:

Gestion lourde et pataude entre la bibliothèque et le module développement.


Avec Aperture, je faisais un double-clic sur une image et je pouvais immédiatement la retoucher. En fait, il n’était même pas nécessaire d’agrandir la photo pour la corriger. Je pouvais utiliser un filtre sur plusieurs fichiers en même temps !
Avec Lightroom, rien de tout cela. Un double-clic ajuste l’image à sa taille réelle, mais il faut absolument que je passe dans le module développement pour la retravailler. Impossible aussi de marquer plusieurs photos et de leur insérer les mêmes corrections d’un coup. Avec l’application d’Adobe, c’est image par image. Parce ce qu’il ne faut pas déconner non plus. Chez Adobe on est pas là pour faire gagner du temps, on veut juste vous pomper le maximum de brouzoufs.

Obligation de faire des smart-collections pour développer


Alors ce genre de choses m’a donné des cheveux blancs. Pourquoi, oui POURQUOI, je ne peux pas utiliser mes dossiers ou sont enregistrés mes photos pour les retravailler ? Pourquoi dois-je obligatoirement créer un dossier intelligent ? Encore du temps perdu !

Gestion compliquée de la bibliothèque. Export du catalogue puis effacement des images


Bon, là avec le temps, j’ai appris à ne plus avoir raison, mais, ça démange.
Une fois mes clichés retouchés, je les exporte une première fois en JPG, puis j’archive le catalogue en préservant mes fichiers RAW. Ensuite, j’ai beau faire un clic droit sur mon dossier et choisir effacer, Lightroom ne supprime pas mes images du disque dur. Il faut je retourne dans le Finder et déplacer dans la corbeille manuellement mes fichiers. Encore du temps de perdu !

Affichage de la date à l’envers (sérieusement en 2018)


Oui, là tout est dans le titre. Parce que créer un dossier intelligent de photos prises entre le 1er et le 30 novembre 2018 devient un vrai challenge de calcul. Cela donne ceci : 2018-11-01 - 2018-11-30. Alors bon, pourquoi ne pas ajouter un calendrier qui faciliterait énormément le travail ? Mais bon, comme vous le savez déjà, chez Adobe ils ne sont pas là pour nous simplifier la tâche.

Impossible de recadrer une photo dans le module imprimer


Là également tout est dit dans LE programme de retouches de photos. On ne peut pas recadrer l’image pour l’imprimer. Je donne un exemple : J’ai un cliché de groupe prise horizontalement, mais je souhaite ôter les bords qui sont vides et obtenir un tirage en 10 x 15 cm, mais verticalement. Et bien non, CE N’EST PAS POSSIBLE !

Gestion hasardeuse de livres


Je terminerai avec ce point qui m’a bousculé et signé mon divorce pur et dur avec ce „truc“ qui soi-disant est fait pour les photographes.
Après avoir retouché des photos d’un mariage, j’ai pensé que ce serait une belle idée de cadeaux d’offrir aux jeunes mariés un album photo.
Super, il y a module Livre dans Lightroom. J’ai donc choisi mon format et j’ai commencé la mise en page. Après une bonne heure, je quittais la catégorie „Livre“ pour aller voir autre chose. Et lorsque j’y retournais, tout mon ouvrage avait disparu. Il n’y avait ni images ni pages. Il n’y avait plus rien du tout.
Bref, j’ai du m’y remettre et rebelote, si j’avais le malheur de délaisser le module „Livre“, tout se perdait. Il est vain d’ajouter que je n’ai eu ni message d’avertissement, ni quoi que ce soit d’autre.

Camera Obscura


Alors voilà, tout ça pour dire que Lightroom et moi, c’est comme Capri, c’est fini, et je ne crois pas que j’y retournerai un jour.
Pour terminer sur une note plus joyeuse, j’ai découvert le nouvel ON1 Photo RAW 2019, qui est très agréable à manier et j’arrive à obtenir un bien meilleur résultat de mes tirages que lorsqu’ils étaient retouchés avec Lightroom, surtout dans les zones sombres et claires.
Chacun doit trouver ce qui lui convient, mais j’utilise les programmes Adobe depuis longtemps et je peux dire sans avoir honte qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de San José.