Le geek &
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Un geek ne dort pas, il se met en veille !

Star Wars — Periode II

Star Wars — Periode II

La fin du début


Une nouvelle trilogie était en chantier. J’ai eu des frissons d’angoisses quand j’ai appris que J.J. Abrahams allait réaliser le film. Lui qui n’était pas vraiment un fan (il était plus du camp de Star Trek) allait continuer le récit. Ma réticence envers Mr Abrahams touchait également sa manière de concevoir une structure narrative. J’ai abandonné la série LOST avant la fin de la première saison, je trouvais que « Super 8 » partait dans tous les sens, bref, je doutais qu’il eût les qualifications nécessaires pour entreprendre une telle saga.

Je restais dubitatif les mois précédents la sortie du film. Certains jours, je pensais que je n’irais pas le voir, d’autres je penchais plutôt pour un « oui ». Et puis j’ai eu l’occasion de réserver mon billet et je l’ai acheté huit semaines auparavant.

Encore une déception. Bien que le faucon millenium volait comme un aigle à travers les vestiges de l’empire, la prestation de Yan Solo qui ne se remettait pas vraiment d’une crise cardiaque, semblait pathétique, j’attendais l’arrivée de Luc Skywalker qui se faisait patienter. Et heureusement, il y avait quelques nouveaux venus qui donnaient du plaisir (BB-8 est une idée formidable). Mais l’histoire est une resucée de l’épisode IV.
Alors bon, des fois je me dis qu’ils sont bien cons du côté des méchants. Regardez-moi ça : dans le IV, ils ont une étoile de la mort, une arme qui permet de détruire une planète entière. Paf, les rebelles arrivent à l’anéantir. Deux films plus loin, l’empire reconstruit une étoile de la mort et rebelote les héros parviennent à nouveau à la décimer. Donc, en réfléchissant on peut dire que c’est un plan qui ne fonctionne pas. Eh bien non, vingt ans plus tard, le premier ordre bâtit une étoile de la mort et encore une fois elle est mise en poussière par une poignée de rebelles. En fait si une étoile de la mort revenait dans l’épisode IX, je n’en serais étonné qu’à moitié.

Voir un Jedi un jeudi


Puis il y a quelques mois sortait sur les écrans du monde entier, le dernier Jedi. Si on s’en tient à l’algorithme concernant les deux premières trilogies, ce long métrage devrait être le meilleur de la cuvée.
Je ne connaissais pas Rian Johnson, mais maintenant, je ne suis pas près d’oublier ce gars là.
J’en retiens un film interminable avec quelques bonnes nouvelles idées. Mais, Leia perdu dans l’espace, ç’a été la goutte qui a fait déborder le vase, si vous m’autorisez d’utiliser cette banale métaphore.
Alors d’un : On ne peut pas survivre sans combinaison spéciale dans l’espace.
De deux : Si la Force permettait de subsister dans l’infini, il serait aisé de dévier les tirs du premier ordre. Avec une Force pareille, on pourrait même changer la trajectoire des vaisseaux impériaux.
Une erreur si grossière qu’elle m’a démangé durant tout le reste de la séance.
Je veux bien un peu de kitsch, j’aime croire que cette énergie à une certaine puissance, comme celle de Luc qui téléporte son image bien loin. Mais prendre le spectateur qui a payé plus de 12 euros sa place pour un con, je trouve cela offensant.
Je passe sous silence la tardive solution de Laura Dern qui en kamikaze percute un vaisseau du premier ordre. Elle était perdue de toute façon, pourquoi a-t-elle attendu que presque toute la flotte des rebelles soit anéantie pour faire ce qui était clair dès le départ ?
Après quelques mois, j’ai revu le film, mais le temps n’a pas guéri la blessure. Star Wars évolue et ressemble à une dose (de Perri air ?) d’ennui qui s’étire. En fait depuis la première trilogie, la qualité n’a pas cessé de descendre.
Maintenant on a tous appris que Rian Johnson prépare une nouvelle série sur le monde de Star Wars et je pense que cela va devenir n’importe quoi.

Solo ? Il est tout seul !


Depuis quelques semaines est sorti dans les salles obscures les aventures de Yan Solo quand il était jeune. Ben oui, lui aussi a droit à une enfance et tout le reste.
J’aime bien le réalisateur Ron Howard, qui sait faire de belles choses, mais là, après la débâcle de l’épisode VIII vomi par Rian Johnson, je ressens comme une satiété, comme un relent de dégout. J’en peux plus, j’en veux plus.
Je comprends Disney qui souhaite rentabiliser son investissement, mais à ce rythme, je m’attends bientôt à un film sur Creedo ou pourquoi pas sur le véritable héros de la guerre des étoiles, Jean-Louis le cuistot de la cantine sur le navire hospitalier. En fait il y aura une histoire sur Boba Fett et c’est déjà une de trop.
C’est d’autant plus dommage, car Rogue One était un bon film, le meilleur de la saga ajouterais-je même. Mais Rian Johnson a tout cassé. Cet homme à brisé, en une scène, toute la mythologie qui me guidait depuis mon enfance et cela ne se pardonne pas si facilement. Il a détruit un monde fantastique avec des cohérences croyables et le plus important il rendu l’action, la fantaisie à son niveau le plus ennuyant.

Après la déception Blade Runner 2049, je peux ajouter sans exagérer que 2016 fût l’année des désenchantements, mais ça c’est une autre histoire.

Star Wars — Periode I

Star Wars — Periode I

Le commencement du milieu


Il y a bien longtemps dans une enfance lointaine, je découvrais la série « la guerre des étoiles ». En 1980, je me suis rendu au cinéma pour aller voir un film de science-fiction intitulé « L’empire contre-attaque ». N’étant pas au fait de l’épisode précédent j’appris sur le tas les déboires des personnages.
À l’époque, étant moi-même une petite tête blonde, je m’identifiai aussitôt avec Luc Skywalker. L’histoire, vous la connaissez tous, mais le combat entre le jeune Jedi et le chevalier noir avait marqué mon enfance, comme jamais un autre film ne l’avait fait.
Le héros perd la main, coupée par la brutalité du sabre laser de son ennemi. Et pour en rajouter, il lui dit qu’il est son père. Aveux que j’ai toujours refusé d’accepter. Pour moi c’était juste un prétexte pour attirer Luc du côté obscur de la force.
À la fin, Yan Solo était sous l’emprise de l’Empire/Jabba, Luc recevait une nouvelle dextre mécanique et se terminait sur une note plutôt mélancolique.
Sans le savoir, je venais de découvrir le meilleur épisode de la saga, mais ça, c’est une autre histoire.
Trois ans plus tard, je suis retourné au cinéma pour « Le retour de Jedi ». Bien entendu, auparavant j’avais rattrapé mon retard et visionné à maintes reprises le premier Star Wars (en fait le IV).
Les trois films me guidèrent de longues années. J’appréciais les revoir, car chaque aventure m’emportait pour deux heures dans un monde différent. Le dépaysement était à chaque fois total.
Durant un des nombreux reportages sur la saga, j’ai appris que George Lucas planait 3 trilogies. Je venais de découvrir celle du milieu.

La Force est avec moi


Les années passèrent. Début des années 90, toujours pas de nouvelles guerres des étoiles. Le créateur a répondu à la question, pourquoi il ne continuait pas : « J’attends que la Force soit avec moi ».
Il faudra patienter la fin de la décennie pour voir un épisode inédit. Inutile d’ajouter qu’entre temps j’avais acheté les films plusieurs fois. Ben oui, en VHS, puis en LaserDisc (à plusieurs reprises dont un coffret limité) et enfin en DVD et bien plus tard en Blu Ray.
Quand l’épisode I, la menace fantôme sortait au cinéma, je retombais en enfance littéralement. Bien qu’étant un grand garçon, je trépignais d’impatience à l’idée de retourner dans cette lointaine galaxie.
Petite déception, car la « barre » qualitative n’était pas au niveau de la trilogie précédente. Mais ce n’était pas si grave. L’oeuvre offrait sa dose de divertissement et c’était ça qui comptait.
J’ai mieux accroché à « L’attaque des clones », grâce à une Natalie Portman très convenable. Je me souviens m’être dit : « Apparement le film au centre de chaque trilogie est le meilleur ».
« La Revanche des Sith » sombrait dans un dédale de scènes assez invraisemblables, car l’attente de la naissance de Darth Vador était une tentation trop dominante et recouvrait tout le reste.

Peu importe, la boucle était bouclée. George Lucas avoua qu’il ne ferait pas de nouvelles aventures.
Tout semblait au point mort, jusqu’à l’annonce du rachat de la saga par Disney.

Alors, petite parenthèse : oui, je suis un fan de Star Wars, mais je n’ai jamais acheté tous les produits marketing. À part les films, je ne me souviens pas avoir acquis autre chose. Avec un bout de bois, je me suis fait un sabre laser, j’ai construit moi-même en LEGO, un Snow Spider, un AT-AT ou un vaisseau impérial (avec une ressemblance approximative) et cela me suffisaient. Je n’ai pas tout lu et je n’ai pas mémorisé toute la constellation de l’univers.

Dans la deuxième partie de ce long message, je vous expliquerai pourquoi je n’irais pas voir « Tout seul, une histoire de la guerre des étoiles ».