Le geek &
les couleurs

Un geek ne dort pas, il se met en veille !

L’ironie de l’informatique

Windows a rencontré un problème
C’est étrange qu’un système lourd, lent, compliqué soit utilisé par des milliers de personnes. Microsoft bénéficie de l’effet mouton. J’ai connu ça. C’est un cercle vicieux, qui se resserre sur la société de Redmond. Windows n’est plus que le fantôme de lui même et rien qu’entendre le nom procure des cauchemars. Je crois, que tout le monde à une histoire sur les déboires endurés par Windows. Il suffit de lire le reste de la page, pour se donner une idée.
Je pensais naïvement que les tribulations liées à l’OS (Operating System) faisaient partie du passé, mais la dernière mise à jour prouve une fois de plus le contraire.
L’article de
LaLibre.be (d’autres sources racontent la même chose, clubic.com, également mais avec le bénéfice du doute pour Microsoft) parle d’un problème sérieux. Après la mise à jour, il n’y a plus rien.
Étant donné que le plus moderne système de Microsoft ne possède toujours pas de sauvegarde automatique (il existe des points de restaurations, mais ils ne sont évidemment pas très fiables), il est probable que l’utilisateur perde toutes ses données.

Cassez votre tirelire, pas vos nerfs !


On va parler argent : le PC Windows à 700 euros, vous allez rajouter quelques 200 à 300 euros pour avoir des applications « standard », pour faire du montage vidéo, pour gérer vos photos, un antivirus, etc. Puis vous allez galérer dans les affres des mises à jour aux noms bizarres et des drivers. Et combien de mises à jour sont arrivées alors que vous vouliez éteindre l’ordinateur ? Ou voir rapidement quelque chose, mais vous devez attendre plusieurs minutes, car Windows installe quelque chose ? Et tout ce temps perdu, est la faute à Microsoft ou bien la vôtre ?
Un Mac est peut-être plus cher à l’achat, mais des boulettes comme celle de la dernière mise à jour de Microsoft n’existent pas. Et si cela arrivait malgré tout, macOS possède une sauvegarde automatique : Time Machine. Il suffit de brancher un disque dur externe et vous n’y pensez plus. Et ça quand vous avez besoin de réinstaller votre ordinateur, Time Machine recopie tout, même les mots de passe et les configurations e-mail.
Et quand je lis des choses pareilles dans la presse, je lève les yeux en l’air en me demandant „Pourquoi l’utilisateur s’obstine-t-il à perdre son temps devant une machine qui n’obéit pas. Pourquoi se rendre la vie si compliquée ?».

Office fait office de débile

geek_header_microsoft office 2011
Peut-être est-ce dû à mon métier, mais le travail sur des feuilles Excel n’a jamais été une grande préoccupation. J’ajouterai que j’ai toujours été incapable de réaliser un tableau avec addition et soustraction, que ce soit sous Windows ou sur Mac.
Mais à l’époque, je n’imaginais pas écrire un courrier avec autre chose que Word. Et même une tache si élémentaire prenait plus de temps que prévu.
Une fois passé l’effet-surprise des animations dans les présentations, j’ai vite commencé à m’ennuyer.
Je m’explique.

Clippy


Comme beaucoup de gens, je ne concevais pas l’informatique sans Microsoft Office. J’ai tapé mes premiers écrits avec Word sans y comprendre quoi que ce soit.
Au fond, j’étais ébloui par les capacités de la suite, sans vraiment parvenir à réaliser quelque chose.
Les plus anciens se souviennent surement de Clippy, le trombone en guise d’aide dont la seule avantage était de prêter à sourire. Car il n’a jamais apporté le moindre secours et les rares fois où je lui ai demandé quelque chose, j’obtenais 8 réponses qui n’avaient rien à voir avec le sujet.
En y réfléchissant on peut constater tout le condensé de Microsoft dans Clippy : sympa, mais sans aucune utilité, prend de la place et distrait l’utilisateur pour l’empêcher d’achever son travail.

« Where do you want to go today ? »


Au fil des versions, les choses ne se sont pas vraiment améliorées. Office s’est rendu inutilement complexe, et ressemble plus à une erreur de la nature qu’à une suite bureautique.
Quand je pestais contre Office, mon épouse rétorquait : « C’est parce que tu ne connais pas bien l’application ». Alors apparemment il faut avoir étudié cinq années avant de s’en servir. Dans Word, est-il nécessaire d’opérer 5 clics pour parvenir à changer l’intervalle de lignes ? Et pourquoi faut-il bruler un cierge avant de s’attaquer au formatage ?
Encore aujourd’hui, je me rends compte des aberrances qui ornent la suite de bout en bout. Le temps me manque pour tous les citer, mais je me demande à chaque fois comment les millions d’utilisateurs d’office peuvent accepter une telle atrocité.

Il y a des trucs bien, aussi


Quand je travaillais sous Windows, ce qui me plaisait était que Word (par exemple) démarrait en deux secondes. Avec les deux processeurs de mon Mac, cela prenait presque une minute. En contemplant l’icône rebondir dans le dock je pensais toujours à ce que le vendeur m’a dit : « Microsoft, c’est programmé avec les pieds ».

Une pomme dans la fenêtre (4e partie)

Apple OS X 10.3 Panther
J’ouvris grand les yeux, la première fois que je découvris l’interface d’OSX. Tout était calme, rangé, câlinant la rétine avec une délicatesse que je ne connaissais pas.
Sous Windows, à chaque clic sur le raccourci du bureau, les icônes clignotèrent et mon cœur s’arrêtait souvent de battre, apeuré par un plantage du système (cela m’est arrivé à plusieurs reprises). Avec OSX, les petites animations aident à mieux se trouver dans le « Finder ». Même la structure du dossier maison était simple et en cas de réinstallation, tout était là-dedans. Oui tout ce qui concernait votre compte était dans le dossier maison. Il n’y avait pas plus commode pour sauvegarder vos fichiers et vos configurations.

C’est stupide à dire, mais mon activité s’est revigorée. Grâce à OSX, de nouvelles perspectives s’offraient à moi. Au bureau, la place de travail avec le Mac devenait en quelques semaines la mienne, délaissant peu à peu le PC VAIO.

À la maison, mon AMD Windows m’ennuyait au possible et en quelques jours, je me suis mis à détester ma tour beige. Lassée par les fréquentes réinstallations ou le réarrangement des dossiers, je n’ai pas tenu deux mois avant de tout bazarder et d’acheter un Power Mac G5 flambant neuf. Et puis quel silence ! L’ordinateur ne faisait aucun bruit de ventilateur, en tous cas, pas vraiment perceptible à l’oreille dans un environnement normal. Comparé à mon AMD/Windows XP où le système de refroidissement tournait à plus de 45 décibels, c’était le jour et la nuit.

La panthère noire


Oh ben mince alors, MacOS X Panther possèdait même une application pour l’organisation des polices d’écritures (sous Windows cela n’existe pas. La fonte de caractères c’est bon pour les nerds, pas besoin, vu que Windows a Comic Sans). Mais je n’abandonnais pas Microsoft complètement, car j’achetai la suite Office Mac avec l’inséparable MSN Chat.
Mais je n’ai pas eu la nécessité d’installer Adobe Acrobat, puisqu’Aperçu peut visionner presque tous les documents et les travailler également. Que ce soit des notes dans un PDF, où voir un fichier EPS, détourer grossièrement une image était chose aisée.
Encore sous l’éblouissement de la découverte, je réalisais mes premiers posters avec un Mac.

Et puis mon Power Mac se mit à planter. Écran gelé, Kernel Panic, la ventilation qui s’emballait sans raison, j’ai du connaitre à peu près tout durant mes deux premières semaines.
Retour tous les deux jours au magasin, mais le conseiller ne trouvait rien qui clochait. Au fil du temps passé dans le Mac Store, le vendeur et moi échangions nos avis, parfois tourmenté (lui était un Mac Fan conquis, moi un débutant), souvent détendu. Après la sept où huitième visite, j’exprimais mon mécontentement sur la machine ou le système.
La conversation s’orienta vers l’application de chat. Grand soupir de soulagement des vendeurs. Oui il y en avait un autre à la caisse. « MSN est programmé avec les pieds, si tu veux chatter avec ceux de Windows, utilise Fire » m’a-t-on conseillé. MSN désinstallé (il suffit de glisser l’icône du logiciel dans la corbeille puis de la vider), le Power Mac n’a plus eu un seul plantage.
Là je me suis dit « Microsoft, c’est vraiment de la merde ou quoi ? ». Une phrase presque philosophique, pourrais-je dire. Juin 2004 marqua le début de la fin pour la société de Seattle.
C’est un adage malheureusement encore d’actualité ou Microsoft est incapable de programmer des applications pour le Mac qui ne sont pas pénibles à utiliser.

Une pomme dans la fenêtre (5e partie)

Apple iLife Box 2004
Quand Apple sort un produit, elle conçoit tout un écosystème qui, si on accepte de l'utiliser, rend la vie bien pratique. Car il y a des choses plus importantes que de s'occuper de sa machine ou de ses gadgets.

Il ne m'a pas fallu longtemps pour acquérir un iPod. À l'époque s'était fou : emporter avec soi toute sa musique, plus besoin de jongler avec les clefs USB ou les CDs.

iLife, c'est la vie !


Mon iPod se mariait à merveille avec iTunes, tout allait automatiquement. J'insiste sur le simple, car il fallait vraiment le tester pour le croire. Ah j'allais oublier de le signaler : sous Windows, je n'ai jamais pu avoir une bibliothèque de plus de cinquante albums, tant Windows Media Player rendait la gestion compliquée. iTunes ressemblait peut-être a une liste Excel, mais je trouvais instantanément le titre ou l'artiste que je cherchais (ce n'est hélas plus le cas aujourd'hui, j'y reviendrai plus tard).

– Bon, c'est bien tout ça, mais tu fais quoi avec ton beau Mac ?
– Ben tout ce que je n'ai jamais réussi à faire avec un PC sous Windows.



Donc Apple a sorti sa petite collection pour la maison, comprenant un lecteur de musique (iTunes existait auparavant), une application pour gérer ses photos, réaliser un montage vidéo en quelques minutes et de le graver sur un DVD le temps d'un café. Tout cela grâce à des modèles beaux et aisément personnalisables.

Avec la suite iLife, il devenait possible de faire du montage vidéo, de créer un Menu pour un DVD, de faire un peu de musique tout cela avec une simplicité et un résultat très bon.
Soyons francs : avez-vous déjà tenté avec Windows (tel qu'il est livré) de monter un clip de vos vacances ou des premiers pas de votre enfant ? Bien sûr, c'est compliqué, bien sur que rien ne marche avec Windows. Movie Maker peut vous aider à réaliser un montage, mais à part un fichier WMV, vous en faites quoi ?
Alors graver le résultat sur DVD avec un joli menu animé relève de l'impossible.

Et les brouzoufs ?


On me parle souvent du prix des choses, que le PC Windows est beaucoup moins onéreux. Et c'est un peu vrai au premier abord.
Mais après ? Que faites-vous avec votre PC Windows une fois acquis ? Lire de la musique, surfer sur le net, consulter ses courriels. Si vous avez l'ambition de faire plus, il faut sortir le porte-monnaie et cela revient bien plus cher qu'un Mac.
Il ne faut jamais oublier un autre facteur important qui alourdit l'addition : le temps perdu.

Prenons un exemple : vous avez acheté un PC tout neuf avec Windows XP et vous souhaitez faire un petit film récapitulant vos vacances et le montrer à vos amis. Vous allez retourner chez votre vendeur pour obtenir un logiciel de montage vidéo. Une fois à la maison, après une durée d'apprentissage vous avez terminé votre clip. Il vous faut revenir au magasin, vous procurer une application pour graver votre création sur un DVD. Je m'abstiens d'ajouter que la finition des modèles préfabriqués est trop souvent d'un gout douteux.
Fier d'avoir déboursé plus de 200 €, vous désirez maintenant faire un diaporama de vos photos de vacances. L'agent commercial de l'enseigne vous fait un grand sourire, car il va vous vendre un logiciel pour la gestion d’images.
En fin de compte, avec Windows on se retrouve avec une disparité d'applications qui ne sont que partiellement compatibles entre elles.
Et le temps perdu ne se rattrape jamais. Des heures gaspillé à faire fonctionner quelque chose, que l’on aurait utilisé autrement.
La semaine suivante, vous investissez dans un antivirus. C'est bien, il va ralentir votre surpuissant PC de 30% et d'ici un an vous êtes bon pour acheter une nouvelle licence.

"Alors, me direz-vous, mais moi, je ne fais pas des vidéos à la con, moi j'écris des lettres et des tableaux de calculs."
Et bien la prochaine fois je parlerai un peu d'office.

Une pomme dans la fenêtre (3e partie)

Apple Power Mac G4 Quick Silver
En tant que graphiste j’ai du approcher évidement des Mac. Je ne les appréciais pas spécialement et je trouvais macOS 9 (le système de l’époque) ennuyeux et triste (à ce moment je n’avais aucune curiosité sur les capacités de l’OS).
Je me souviens encore la première fois où j’ai inséré une disquette dans une de ses tours beiges. Je cherchais nerveusement le bouton pour récupérer le média, jusqu’où, mort de honte je demandais de l’aide. Pour info, il suffisait de déplacer l’icône de la disquette dans la poubelle (étrange, car cela serait plutôt le geste pour effacer les données, mais bon).
Je bossais quand j’en avais la possibilité, sur un PC Windows, vu que c’était un environnement que je connaissais bien.

Merde, un Mac


Alors voilà, la situation au printemps 2004 : à l’agence, je jonglais entre un vieux Power PC G4 pour des taches imprimées et le PC VAIO pour le design web et le reste du travail de bureau. À la maison, je commençais à maudire mon AMD remplie à ras bord de cartes en tour genre (USB, FireWire, graphique, son), car presque chaque soir il y avait quelque chose à faire pour que tout fonctionne comme je le désirais.
Un exemple : j’aimais la possibilité d’avoir des aperçus différents de certains dossiers. Dans « Mes documents », je visualisais les fichiers avec de petits symboles, dans « Mes images » je les préférais sous forme de vignettes. Avec l’explorateur, où était affiché tous les disques, je souhaitais de grosses icônes. Et bien au bout d’un certain temps, à chaque démarrage de Windows XP, les configurations se mélangeaient. Et je dépensais presque chaque soir un bon quart d’heure à tout remettre en ordre. Puis à un moment, je me rendis compte que je passais plus de temps à faire fonctionner cette machine qu’à réaliser des créations dessus.
Par politesse, je laisse de côté tous les problèmes de virus. Les applications qui étaient censées combattre ce fléau rendaient le moindre Pentium 1 GHz à un archaïque 486 DX-66. Bref, l’utilisation quotidienne d’un PC sous Windows XP se transformait en calvaire. C’était dommage, car il y avait tellement de choses que je souhaitais faire.

Avec Windows, j’étais devenu l’outil de mon ordinateur et non le contraire.



En 2004, mon chef acheta la licence OS X Panther et l’installa sur le vieux Power Mac G3. Ne trouvant pas vraiment le Mac réactif avec Mac OS9, je m’attendais à ce que ce soit encore plus lent avec un système plus récent. C’est ainsi que fonctionne le monde du PC. Chaque nouvelle version de Windows demandait toujours plus de ressources.
Et bien, là, j’eus mon premier choc. OS X 10.3 ranima le Power Mac qui retrouva une seconde jeunesse. Réaliser de gros tableaux avec Adobe InDesign 2.0 devenait agréable et Photoshop sortait de l’âge de pierre.
Mais comment était-ce possible ? Comment un système plus récent peut-il rendre un ancien ordinateur plus rapide ?

Une pomme dans la fenêtre (2e partie)

Microsoft Windows Desktop WallpaperÀ la recherche du temps perdu


Sans ralentir la cadence des réinstallations, car il y avait toujours un truc qui ne marchait pas correctement, je pense particulièrement aux premières versions de Direct-X qui semaient la pagaille avec chaque jeu, je continuais mon bonhomme de chemin avec Windows, en me réconfortant que c’était partout pareil. Des écrans bleus de la mort, j’en ai vu de toutes les couleurs : un driver graphique, une mise à jour pas au point, une application bancale, tout y est passé. Avant le millenium, j’ai choisi Windows NT4, qui reste à mes yeux le meilleur OS de Microsoft. Mais comme NT4 ne supportait pas le port USB, j’ai rapidement acquis Windows 2000, puis Windows XP que je trouvais joli et apportait une nouvelle fraicheur dans la monotonie beige de l'interface. J’achetai même le pack Extra-Plus.

Dans l’ensemble et malgré les fréquentes réinstallations de Windows, j’étais satisfait, car j’avais la possibilité d’ajouter le moindre composant dont j’avais besoin dans ma tour. La lassitude des « format : c » n’est arrivé que plus tard.
Pour vous fournir une idée, la plus longue période sans formatage a été de 4 mois. 12 semaines sans tout balancer et tout remettre. Ça me prenait une journée. La vache, environs entre 12 et 16 heures de foutues.
Délaissant peu à peu les jeux, pour passer plus de temps à des choses créatives, j’ai perdu des données, car Windows ne disposait pas de sauvegarde automatique et que ce soit les favoris ou les emails Outlook, il m’arrivait d’oublier de les copier sur un disque dur avant une réinstallation.

Une erreur est survenue. Veuillez cliquer sur OK.


Débutant dans le graphisme et la conception de sites web, je trouvais le moindre programme FTP aussi compliqué que superflu. Graver un CD relevait souvent à entamer les douze travaux d’Hercules. Inutile de dire que je n’ai jamais pu faire un léger montage vidéo ou m’amuser avec une application de musique.
Le Media Movie Maker est plus près du jouet que du montage vidéo. Réaliser un CD-Audio pour la voiture prenait plus d’une heure quand ce n’était pas deux et utilisait parfois tout un paquet, car les gravures échouaient avec en guise d’explication un message douteux qui ne menait nulle part. Windows Media Player peut créer des CD audio à partir de ses listes de lectures, mais il ne terminait que rarement le travail. Et lorsqu’il arrivait, les CD-Audio n’étaient pas reconnus par le lecteur CD.

Approchant la trentaine, je me rendais compte que le temps s’écoulait sans que je puisse faire quoi que ce soit. Oui, aux alentours de trente ans, on veut faire quelque chose de sa vie et ne pas perdre des heures sur des problèmes insignifiants. Bref, je ne considérais plus les journées à tout réinstaller comme une chose normale et passionnante.

Une pomme dans la fenêtre (1re partie)

Apple iMac 2013
Non, je n’ai pas toujours été un utilisateur Mac. Il y avait une époque ou j’aimais même me moquer des problèmes qui arrivaient à la société de Cupertino. Qu’il s’agissait des déboires des premiers iMac ou l’impossibilité de monter en puissance leur G4 Power Mac, tout ce que je lisais sur Apple me prêtait à sourire voire d’en rire.
Quand j’apercevais un Mac, je regardais la machine du coin de l’œil, avec méfiance et respect. C’est comme si vous vous retrouviez nez à nez devant un tigre. Vous tentez de rester calme, mais guettez chaque mouvement de la bête, car vous ne savez pas si elle va se jeter sur vous ou pas.

Pourquoi Apple, plutôt que Microsoft ?


Alors pourquoi, pourquoi ai-je changé d’avis ?
Et bien je dirais que le seul fautif, à mes yeux, fut Microsoft lui-même. Mais pour comprendre tout cela, il me faut raconter mon aventure dans l’ère de l’informatique.

Interactive.


Au printemps 1995, Prince sortait un CD-ROM multimédia. Ce fut le déclic pour aller voir mon banquier et obtenir un crédit afin d’acheter un ordinateur : un Intel 486 DX. Je me souviens avoir jeté un regard au mini rayon Apple au magasin, mais le prix (plus de 60 000 francs) m’a vite rapatrié du côté de Windows. Et puis c’était bien connu : tout mon entourage avait un PC, si un problème survenait, je pourrais me tourner vers eux et nous aurons la possibilité d’échanger des jeux ou des applications. Inutile d’ajouter que je ne maitrisais rien. Je souhaitais avoir WinWord et si l’ordinateur pouvait déchiffrer les Compact Discs multimédias seraient un plus. Deux ou trois heures plus tard, je suis sorti avec un carton géant comprenant une tour, un écran 14 pouces, un clavier et une souris.
Fier comme un coq, en rentrant à la maison, je déballais le tout juste avant ma première déconvenue d’une suite qui allait devenir longue : le lecteur de CD-ROM n’était pas reconnu par Windows 3.11. Ah, mais ce n’est pas grave, dans la boite se trouvait une disquette contenant le pilote. Je l’insérai, double cliquai sur install.exe et lançai le programme. Après redémarrage du système, le lecteur CD-ROM était présent, mais à ma grande surprise, les jeux n’avaient plus de sons. La réinstallation des pilotes pour la carte audio ne servit à rien. Un peu dépité, je contemplais la machine qui allait me causer moult soucis. C’est à ce moment que ma cousine me dit qu’on peut tout effacer et recommencer, avec les disquettes livrées. C’est ce jour-là que j’ai appris la chose la plus pratique dans ma vie d’utilisateur de Windows : format : c.
Et j’en ai fait, oh oui ! Que ce soit avec la version 3.11 ou 95, les réinstallations sont devenues courantes.
Comme le PC n’était fourni qu’avec le strict minimum, j’ajoutais 8 MB de mémoire, une carte-fille pour le son midi et un lecteur CD-ROM 4x. En quelques semaines, la facture s’alourdit considérablement et puis la carte mère a lâché.
En l’espace de trois mois, j’acquerrai un nouvel ordinateur, un Pentium 90 MHz, juste avant le lancement de Windows 95. J’ai tout de suite été conquis par l’interface de ce dernier et le jour de la sortie du système, j’attendis l’ouverture du revendeur pour acheter une licence.

DLL


Les magazines informatiques de l’époque que je dévorais fournissaient un CD-ROM avec des démos de programmes ou de jeux, Internet n’était pour moi qu’une chose incompréhensible. Étant encore dans ma période de découverte je testais beaucoup.
Avec le temps, les nombreuses applications et les mises à jours de l’OS, la place devenaient restreintes sur mon disque dur de 400MB. Afin de gagner quelques méga-octets, je procédais régulièrement à un formatage total de Windows. J’obtenais presque 90MB.
Ainsi s’écoula la deuxième moitié des années 90. L’arrivée de Windows Explorer 4, le nouveau navigateur pour surfer sur Internet bouleversa la donne.
Un peu plus tard, et des dizaines de réinstallations, j’optais pour un modèle récent : un Pentium Slot One 233 MHz, 64MB de RAM, 2 GB de disque dur, une carte mère Asus avec réveil du système au clavier, une carte son Creative Labs avec prise Midi pour y jouer avec un piano électrique, carte graphique ATI Rage 2 et un écran 17 Pouces. Raclant tous les fonds de tiroirs, allant jusqu’à mendier auprès de mes grands-parents, ce modèle fut l’ordinateur le plus cher acquis. Le luxe.

Une pomme dans la fenêtre (introduction)

Vincent Muller - Le geek et les couleurs - Surface Laptop
La sortie des nouveaux portables de Microsoft a réveillé de vieux souvenirs enfouis, dont je ne soupçonnais plus l’existence. Je hausse les épaules en lisant sur les forums, les réactions de ceux qui considèrent ces ordinateurs superbes en me répétant que le client Windows s’extase enfin sur la beauté d’un produit informatique en 2017. On va dire, pour ne pas le fâcher, qu’il a juste vingt ans de retard.

Mais à bien des regards, le grand problème de Microsoft reste son système. On peut louer la tache réalisée par la firme de Seattle, je pense qu’ils sont encore loin derrière Mac OS. On peut trouver que chaque nouveau Windows n’a pas toujours été meilleur que le précédent, qu’en fin de compte, je me demande souvent si les employés de Microsoft utilisent leur propre OS pour travailler. Oui, je m’interroge vraiment !

Peut-on exercer une profession avec l’outil Microsoft Windows ?

Pour répondre à cette question, je me lance dans une suite d’articles, qui à défaut de donner une solution, vont montrer du doigt les protubérances aberrantes d’un système en manque de simplicité.
Microsoft est bossue, mais poser la main dessus ne porte pas chance.