Le geek &
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Un geek ne dort pas, il se met en veille !

Office fait office de débile

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Peut-être est-ce dû à mon métier, mais le travail sur des feuilles Excel n’a jamais été une grande préoccupation. J’ajouterai que j’ai toujours été incapable de réaliser un tableau avec addition et soustraction, que ce soit sous Windows ou sur Mac.
Mais à l’époque, je n’imaginais pas écrire un courrier avec autre chose que Word. Et même une tache si élémentaire prenait plus de temps que prévu.
Une fois passé l’effet-surprise des animations dans les présentations, j’ai vite commencé à m’ennuyer.
Je m’explique.

Clippy


Comme beaucoup de gens, je ne concevais pas l’informatique sans Microsoft Office. J’ai tapé mes premiers écrits avec Word sans y comprendre quoi que ce soit.
Au fond, j’étais ébloui par les capacités de la suite, sans vraiment parvenir à réaliser quelque chose.
Les plus anciens se souviennent surement de Clippy, le trombone en guise d’aide dont la seule avantage était de prêter à sourire. Car il n’a jamais apporté le moindre secours et les rares fois où je lui ai demandé quelque chose, j’obtenais 8 réponses qui n’avaient rien à voir avec le sujet.
En y réfléchissant on peut constater tout le condensé de Microsoft dans Clippy : sympa, mais sans aucune utilité, prend de la place et distrait l’utilisateur pour l’empêcher d’achever son travail.

« Where do you want to go today ? »


Au fil des versions, les choses ne se sont pas vraiment améliorées. Office s’est rendu inutilement complexe, et ressemble plus à une erreur de la nature qu’à une suite bureautique.
Quand je pestais contre Office, mon épouse rétorquait : « C’est parce que tu ne connais pas bien l’application ». Alors apparemment il faut avoir étudié cinq années avant de s’en servir. Dans Word, est-il nécessaire d’opérer 5 clics pour parvenir à changer l’intervalle de lignes ? Et pourquoi faut-il bruler un cierge avant de s’attaquer au formatage ?
Encore aujourd’hui, je me rends compte des aberrances qui ornent la suite de bout en bout. Le temps me manque pour tous les citer, mais je me demande à chaque fois comment les millions d’utilisateurs d’office peuvent accepter une telle atrocité.

Il y a des trucs bien, aussi


Quand je travaillais sous Windows, ce qui me plaisait était que Word (par exemple) démarrait en deux secondes. Avec les deux processeurs de mon Mac, cela prenait presque une minute. En contemplant l’icône rebondir dans le dock je pensais toujours à ce que le vendeur m’a dit : « Microsoft, c’est programmé avec les pieds ».

iWork, let's work !

Une suite bureatique qui convient à la plupart des besoins
Les logiciels iWork d’Apple proposaient pour la modique somme de 50 € une suite légère et intuitive à l’instar de Microsoft Office. Quand ce dernier offrait pour à peine 300 € une série d’outils pour écrire du courrier, faire des tableaux de calculs et le pire de tous, des pages de présentations sur écran, iWork fournissait la même chose en moins compliquée et qui convenait à 98 % des utilisateurs.

Numbers


Vous allez rire, mais je n’ai jamais réussi à faire un tableau Excel avec de simples opérations, genre pour faire une mini facture. Je me perdais à chaque fois dans les dédales des menus et des options dont certaines étaient mises en avant, mais qui ne servaient qu’une fois.
Avec Numbers, il existait des mots clés qui aidaient à la conception d’une feuille de calcul. Je déplaçais l’équation voulue vers la cellule souhaitée et voilà ! Sans exagérer, en moins de cinq minutes j’avais réalisé ma petite facture avec multiplication du nombre d’heures et tarif horaires, soustraction d’une ristourne, etc.

Pages


Un principe similaire avec Pages. Cette application était un mélange de Publisher et Word (je crois que c’est le cas également chez Microsoft aujourd’hui). Au départ on choisissait le genre de fichier à réaliser : lettre ou mise en page ?
Là aussi, les options se réduisaient au strict minimum, mais laissaient une interface claire et sans chichi. Tracer un rectangle pour y écrire du texte était chose aisée, en faire un deuxième pour placer une photo était un jeu d’enfant. Ah petit détail qui à son importance : l’ajout d’une image dans un document pouvait s’extraire à tout moment au format original. Ce qui n’est toujours pas le cas en 2018 chez Microsoft. Insérez une image JPG dans Word et elle est perdue. Il faut opérer un copier/coller pour retravailler le fichier dans une application de retouche, comme Photoshop (ou autre). Non, mais, quelle honte !

Keynote


La crème de la crème reste quand même l’application de présentation Keynote, programme bien plus jeune, mais bien plus élevé que son grand frère PowerPoint.
Là aussi, le labyrinthe des options n’existe pas. Dans la fenêtre des outils, il y a juste le nécessaire et c’est bien fait. Un détail qui donnait son importance à l’époque était les transitions. Réaliser une cascade d’animations de sa feuille ou de chaque élément devenait chose aisée.
Pour ne pas piétiner la concurrence, je tairais la beauté ou les bonnes idées de ces dernières.

Office pas, pour la maison


Évidemment, il y a des choses qu’iWork ne sera pas faire, mais pour un utilisateur dans sa tasse de café, la suite d’Apple est numéro un.
Car soyons francs : vous vous servez de combien d’outils dans cette fichue barre de Word, Excel, PowerPoint ? Elle prend une place énorme (sur ordinateur portable plus de 10 %), on perd plus de la moitié de son temps à retrouver ce dont on a besoin et tout ça parce que les onglets du ruban se ressemblent trop.

Là aussi, il faut avoir testé pour comprendre que la suite de Microsoft est lourde, balourde, pénible et contra productive.
En tant qu’infographie il m’arrive encore, trop souvent, de recevoir d’un client des images pour son site web, dans un document Word. Mais bon sang ! Il me faut alors les copier et les insérer dans un Photoshop (ou autre), puis de les exporter. Tout c’est deux bonnes minutes de perdues, pour chaque fichier.
Comme les gouts et les couleurs n’existent pas, je ne donnerai pas mon grain de sel sur la qualité visuelle des modèles de la suite Office. Mais il suffit de jeter un œil sur iWork, pour aussitôt constater la noblesse des prototypes proposés.

Bien sûr, tout n’est pas parfait, chez Apple, mais soulage assez l’utilisateur pour qu’il lui reste du temps pour faire autre chose, comme boire un café, ou sortir prendre l’air.

Comme dirait l’adage : l’important n’est pas de tout avoir, mais ce qu’on a, fonctionne.

Star Wars — Periode II

Star Wars — Periode II

La fin du début


Une nouvelle trilogie était en chantier. J’ai eu des frissons d’angoisses quand j’ai appris que J.J. Abrahams allait réaliser le film. Lui qui n’était pas vraiment un fan (il était plus du camp de Star Trek) allait continuer le récit. Ma réticence envers Mr Abrahams touchait également sa manière de concevoir une structure narrative. J’ai abandonné la série LOST avant la fin de la première saison, je trouvais que « Super 8 » partait dans tous les sens, bref, je doutais qu’il eût les qualifications nécessaires pour entreprendre une telle saga.

Je restais dubitatif les mois précédents la sortie du film. Certains jours, je pensais que je n’irais pas le voir, d’autres je penchais plutôt pour un « oui ». Et puis j’ai eu l’occasion de réserver mon billet et je l’ai acheté huit semaines auparavant.

Encore une déception. Bien que le faucon millenium volait comme un aigle à travers les vestiges de l’empire, la prestation de Yan Solo qui ne se remettait pas vraiment d’une crise cardiaque, semblait pathétique, j’attendais l’arrivée de Luc Skywalker qui se faisait patienter. Et heureusement, il y avait quelques nouveaux venus qui donnaient du plaisir (BB-8 est une idée formidable). Mais l’histoire est une resucée de l’épisode IV.
Alors bon, des fois je me dis qu’ils sont bien cons du côté des méchants. Regardez-moi ça : dans le IV, ils ont une étoile de la mort, une arme qui permet de détruire une planète entière. Paf, les rebelles arrivent à l’anéantir. Deux films plus loin, l’empire reconstruit une étoile de la mort et rebelote les héros parviennent à nouveau à la décimer. Donc, en réfléchissant on peut dire que c’est un plan qui ne fonctionne pas. Eh bien non, vingt ans plus tard, le premier ordre bâtit une étoile de la mort et encore une fois elle est mise en poussière par une poignée de rebelles. En fait si une étoile de la mort revenait dans l’épisode IX, je n’en serais étonné qu’à moitié.

Voir un Jedi un jeudi


Puis il y a quelques mois sortait sur les écrans du monde entier, le dernier Jedi. Si on s’en tient à l’algorithme concernant les deux premières trilogies, ce long métrage devrait être le meilleur de la cuvée.
Je ne connaissais pas Rian Johnson, mais maintenant, je ne suis pas près d’oublier ce gars là.
J’en retiens un film interminable avec quelques bonnes nouvelles idées. Mais, Leia perdu dans l’espace, ç’a été la goutte qui a fait déborder le vase, si vous m’autorisez d’utiliser cette banale métaphore.
Alors d’un : On ne peut pas survivre sans combinaison spéciale dans l’espace.
De deux : Si la Force permettait de subsister dans l’infini, il serait aisé de dévier les tirs du premier ordre. Avec une Force pareille, on pourrait même changer la trajectoire des vaisseaux impériaux.
Une erreur si grossière qu’elle m’a démangé durant tout le reste de la séance.
Je veux bien un peu de kitsch, j’aime croire que cette énergie à une certaine puissance, comme celle de Luc qui téléporte son image bien loin. Mais prendre le spectateur qui a payé plus de 12 euros sa place pour un con, je trouve cela offensant.
Je passe sous silence la tardive solution de Laura Dern qui en kamikaze percute un vaisseau du premier ordre. Elle était perdue de toute façon, pourquoi a-t-elle attendu que presque toute la flotte des rebelles soit anéantie pour faire ce qui était clair dès le départ ?
Après quelques mois, j’ai revu le film, mais le temps n’a pas guéri la blessure. Star Wars évolue et ressemble à une dose (de Perri air ?) d’ennui qui s’étire. En fait depuis la première trilogie, la qualité n’a pas cessé de descendre.
Maintenant on a tous appris que Rian Johnson prépare une nouvelle série sur le monde de Star Wars et je pense que cela va devenir n’importe quoi.

Solo ? Il est tout seul !


Depuis quelques semaines est sorti dans les salles obscures les aventures de Yan Solo quand il était jeune. Ben oui, lui aussi a droit à une enfance et tout le reste.
J’aime bien le réalisateur Ron Howard, qui sait faire de belles choses, mais là, après la débâcle de l’épisode VIII vomi par Rian Johnson, je ressens comme une satiété, comme un relent de dégout. J’en peux plus, j’en veux plus.
Je comprends Disney qui souhaite rentabiliser son investissement, mais à ce rythme, je m’attends bientôt à un film sur Creedo ou pourquoi pas sur le véritable héros de la guerre des étoiles, Jean-Louis le cuistot de la cantine sur le navire hospitalier. En fait il y aura une histoire sur Boba Fett et c’est déjà une de trop.
C’est d’autant plus dommage, car Rogue One était un bon film, le meilleur de la saga ajouterais-je même. Mais Rian Johnson a tout cassé. Cet homme à brisé, en une scène, toute la mythologie qui me guidait depuis mon enfance et cela ne se pardonne pas si facilement. Il a détruit un monde fantastique avec des cohérences croyables et le plus important il rendu l’action, la fantaisie à son niveau le plus ennuyant.

Après la déception Blade Runner 2049, je peux ajouter sans exagérer que 2016 fût l’année des désenchantements, mais ça c’est une autre histoire.

Star Wars — Periode I

Star Wars — Periode I

Le commencement du milieu


Il y a bien longtemps dans une enfance lointaine, je découvrais la série « la guerre des étoiles ». En 1980, je me suis rendu au cinéma pour aller voir un film de science-fiction intitulé « L’empire contre-attaque ». N’étant pas au fait de l’épisode précédent j’appris sur le tas les déboires des personnages.
À l’époque, étant moi-même une petite tête blonde, je m’identifiai aussitôt avec Luc Skywalker. L’histoire, vous la connaissez tous, mais le combat entre le jeune Jedi et le chevalier noir avait marqué mon enfance, comme jamais un autre film ne l’avait fait.
Le héros perd la main, coupée par la brutalité du sabre laser de son ennemi. Et pour en rajouter, il lui dit qu’il est son père. Aveux que j’ai toujours refusé d’accepter. Pour moi c’était juste un prétexte pour attirer Luc du côté obscur de la force.
À la fin, Yan Solo était sous l’emprise de l’Empire/Jabba, Luc recevait une nouvelle dextre mécanique et se terminait sur une note plutôt mélancolique.
Sans le savoir, je venais de découvrir le meilleur épisode de la saga, mais ça, c’est une autre histoire.
Trois ans plus tard, je suis retourné au cinéma pour « Le retour de Jedi ». Bien entendu, auparavant j’avais rattrapé mon retard et visionné à maintes reprises le premier Star Wars (en fait le IV).
Les trois films me guidèrent de longues années. J’appréciais les revoir, car chaque aventure m’emportait pour deux heures dans un monde différent. Le dépaysement était à chaque fois total.
Durant un des nombreux reportages sur la saga, j’ai appris que George Lucas planait 3 trilogies. Je venais de découvrir celle du milieu.

La Force est avec moi


Les années passèrent. Début des années 90, toujours pas de nouvelles guerres des étoiles. Le créateur a répondu à la question, pourquoi il ne continuait pas : « J’attends que la Force soit avec moi ».
Il faudra patienter la fin de la décennie pour voir un épisode inédit. Inutile d’ajouter qu’entre temps j’avais acheté les films plusieurs fois. Ben oui, en VHS, puis en LaserDisc (à plusieurs reprises dont un coffret limité) et enfin en DVD et bien plus tard en Blu Ray.
Quand l’épisode I, la menace fantôme sortait au cinéma, je retombais en enfance littéralement. Bien qu’étant un grand garçon, je trépignais d’impatience à l’idée de retourner dans cette lointaine galaxie.
Petite déception, car la « barre » qualitative n’était pas au niveau de la trilogie précédente. Mais ce n’était pas si grave. L’oeuvre offrait sa dose de divertissement et c’était ça qui comptait.
J’ai mieux accroché à « L’attaque des clones », grâce à une Natalie Portman très convenable. Je me souviens m’être dit : « Apparement le film au centre de chaque trilogie est le meilleur ».
« La Revanche des Sith » sombrait dans un dédale de scènes assez invraisemblables, car l’attente de la naissance de Darth Vador était une tentation trop dominante et recouvrait tout le reste.

Peu importe, la boucle était bouclée. George Lucas avoua qu’il ne ferait pas de nouvelles aventures.
Tout semblait au point mort, jusqu’à l’annonce du rachat de la saga par Disney.

Alors, petite parenthèse : oui, je suis un fan de Star Wars, mais je n’ai jamais acheté tous les produits marketing. À part les films, je ne me souviens pas avoir acquis autre chose. Avec un bout de bois, je me suis fait un sabre laser, j’ai construit moi-même en LEGO, un Snow Spider, un AT-AT ou un vaisseau impérial (avec une ressemblance approximative) et cela me suffisaient. Je n’ai pas tout lu et je n’ai pas mémorisé toute la constellation de l’univers.

Dans la deuxième partie de ce long message, je vous expliquerai pourquoi je n’irais pas voir « Tout seul, une histoire de la guerre des étoiles ».

iPod

Apple iPod 2005Après l’acquisition de mon Power Mac G5, je désirais tout naturellement avoir un iPod.
Je me souviens qu’à la sortie du premier modèle, j’ai juste haussé les épaules. Il faut dire qu’il ne disposait que de 5 gigaoctets. Ce qui était insuffisant pour copier toute ma musique.

Mais en 2003, l’iPod de 3e génération offrait à ses utilisateurs 40 gigaoctets de place. Assez pour avoir toute la complète Mozart Collection. La vache ! Tout Mozart, partout avec soi.

Mais il y avait un gros problème qui hantera Apple durant de longues années : la rupture de stock.
Le personnel au MacStore du coin dressait une liste d’attente de plusieurs semaines. Je visitais plusieurs autres enseignes supposées distribuer ce baladeur blanc, mais sans succès. L’iPod jouait l’arlésienne.

Tandis que je marmonnais mon mécontentement et ravalais douloureusement mon impatience, je trouvais, au détour d’une promenade, un exemplaire dans une vitre.
– Il est arrivé aujourd’hui, ajouta le vendeur.
– Pas besoin de l’empaqueter, c’est pour consommer tout de suite, fis-je en payant.
L’iPod n’avait rien du petit produit. Si mes souvenirs sont bons, il m’a couté dans les 450 €. Mais qu’importe le prix quand on aime vraiment.

Le déballage du baladeur a été un grand moment également. La marque de Cupertino avait poussé le détail très haut pour offrir au client, une expérience digne de son achat. Il suffit d’aller voir les vidéos sur le net pour s’en rendre compte.
J’ai branché l’iPod sur mon Mac et iTunes s’est lancé. Il m’a suffi de choisir les listes à synchroniser et voilà !
J’ai adoré la roue tactile ou je pouvais changer le volume à travers la poche de mon pantalon. Je n’avais pas besoin de sortir le lecteur qui m’offrait plus de 20 heures d’écoutes avec une recharge complète.
Comme souvent avec Apple, la simplicité de l’utilisation était très poussée. On comprenait tout de suite comment fonctionnait le baladeur.
À ce moment, Apple m’avait totalement conquis.

PowerMac G5

Apple Power Mac G5
La promesse d’attendre un an avant d’acheter un Mac n’a pas été tenue. Deux mois plus tard, à l’occasion de la WWDC de juin 2004, quand Apple a sorti une version améliorée de son modèle pro métallique, j’ai craqué.
Mis à part le design, la tour ressemblait énormément à celle du PC, sauf, qu’à l’intérieur tout était différent. Pas de câbles superflu, pas de coins coupants, tout était rangé et l’agencement était poussé à son mieux. Pour l’addition d’un deuxième disque dur, il suffisait de retirer les vis avec les doigts, puis de le glisser dans l’emplacement prévu à cet effet. Pas besoin d’outil pour démonter et sceller le matériel. L’ajout de RAM proposait un principe similaire.
Comme le Power Mac G5 était assez conséquente, je la plaçais sous le bureau, mais brancher en vitesse une clé USB ou un disque dur externe en FireWire ne présentait pas de soucis : le Power Mac G5 offrait deux prises à l’avant.

Bref, j’échangeais une boite de plastique beige bruyante, munie d’un système compliqué, lourd et pas du tout pratique, contre une tour en métal grise, silencieuse, avec un OS dégagé et simple d’utilisation. J’étais tout gagnant.

Mais en fait c'est le système qui fait toute la différence !


Ah oui, un détail : au fil des mois, d’installations et de désinstallations d’applications, le Mac n’est pas devenu plus lent.
Donc si au bout de deux ans, vous réinstallez tout votre ordinateur, il sera exactement comme avant. C’est tout le contraire de Windows : la base de données (Regedit) et les DLLs prenaient à chaque fois plus de places et après quelque temps d’usage, le fichier s'armait un poids conséquent.
En 2018, rien n’a changé pour Windows. Au-delà du lifting, c’est toujours les boutons beiges qui sont derrière et la collection de DLLs.

Le café

Le café à dosetteAujourd’hui, j’ai passé ma première journée sans ! Ce qui peut paraitre anodin ou un détail pour certains, veux en dire beaucoup pour moins (j’aurais du écrire « moi », mais d’abord, je fais ce dont j’ai envie et de deux, ça ne rime pas avec « certains »). Le café George Clooney et moi c’est une longue histoire d’amour avec du drame, des larmes et du rire.

La dosette


J’ai découvert l’arôme du café il y a un peu plus de dix ans avec les capsules en aluminium. Au deçà de cette époque, je trouvais cette mixture étrange à la frontière entre un parfum et les selles d’un chat. Pour ma défense, j’ajoute que j’ai toujours consommé du thé, Earl Grey de préférence avec un nuage de lait, au début avec du sucre, puis je m’en suis passé, mais ça, c’est une autre histoire.

Bref, c’est aux environs de 2006 que j’ai commencé à m’abreuver de café.
Tout d’abord, il sentait bon. Lorsqu’un collègue traversait le bureau avec sa tasse, il emmenait avec lui un effluve d’arômes qui me faisait oublier qu’on était lundi.
Une fois devant la machine, j’ai tout de suite été séduit par la simplicité de la procédure pour obtenir une tasse. On insère une dosette, on choisit la taille et vingt secondes plus tard, on buvait un Arpeggio en laissant le téléphone sonner.

Mais ce que personne ne vous dit, c’est que le café c’est comme la drogue : après quelques essais, on ne peut plus s’en passer. La dopamine engrangée aux premières gorgées est ancrée en nous et il nous en faut toujours plus.

C’est exactement ce qui m’est arrivé. Une tasse, puis deux, trois, et le soir on a tracé plus de dix barres sur la liste de café.
Évidemment, je dormais mal ou pas du tout. Je me réveillais tôt, revenais au bureau avec une grosse fatigue et prenais quelques tasses pour surmonter le sommeil. Et la spirale infernale était engagée.

Je suis devenue accro. Je connaissais les différentes variétés rien qu’en humant les tasses. Je ne comprenais plus ceux qui préféraient le filtre et je me fâchais avec les experts en thé.

J’achetai une machine pour la maison, afin de poursuivre ma dépendance à l’arabica les jours fermés.
J’ai tout essayé : avec ou sans lait, sucre ou pas, crème, Lungo et espresso, en parlant italien ou français. Les dosettes, j’en ai vu de toutes les couleurs et à long terme j’ai aimé frénétiquement le grand cru Roma. Puis un jour, je n’en voulais plus. Volluto me faisait de l’œil. Volage, j’ai été dans ma passion destructrice du café.

J’ai su à cet instant que lui et moi ça ne pouvait pas continuer ainsi. On s’est grondés dessus, je suis partis, il m’a quitté, mais jamais pour longtemps. Nous avons vécu une relation en dent de scie et depuis un moment je cherchais une manière d’en finir une fois pour toutes.
On peut lire des magazines ou des livres qui vous expliqueront toutes les possibilités pour ne plus être dépendant de ce nectar, le plus simple reste toujours, d’arrêter de s’en abreuver. OK, mais il me faut alors une compensation.

Et c’est dans les heures les plus noires que l’on découvre une nouvelle source de lumière. C’était une nuit sans lune, ou je trouvais le sommeil en rêvant de bière. La mousse légère, mais dense chatouillait mes lèvres et la boisson fraiche et pétillante coulant dans mon gosier m’offrait une sensation inédite. Et pourtant, je n’aimais pas ce breuvage, mais ça, c’est une autre histoire.